Je décidai donc de changer de tactique et modifiai la position de ma banane en la coinçant sur le haut de mon crâne entre deux pans de tissus. Des millions de pointes acérées me piquaient le bras où le sang pouvait enfin circuler.
J’en profitai pour souffler un peu et admirer le paysage : de l’eau saumâtre, des racines aériennes, des feuilles inquiétantes à force d’être gigantesques et des bulles, des tas de petites bulles qui venaient crever en surface de l’eau boueuse. Je finis même par percevoir le léger bruit que produisait leur éclatement. « Plop » de bulles, « Swish » des graines d’aquarbor et « Bzz » d’animalcules ailés, douce symphonie de M1245P3, le bourbier tropical.
Mais tout à coup, un cercle plus large apparut à mes pieds dans la vase, tandis qu’un « Plop » plus prononcé, me tirait de ma torpeur. Simultanément, une odeur forte, puissante, m’enveloppa en un instant. J’essayai de retenir ma respiration. En vain… A moitié étouffée, j’aspirai une grande gorgée de gaz fétide. Des petites lueurs colorées se mirent à tourner devant mes yeux tandis qu’un étau m’enserrait la tête. Je luttai quelques secondes et je perdis connaissance…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
N'hésitez pas à poser vos questions ou à donner votre avis !
Les commentaires sont modérés et ne sont donc pas publiés de suite. Enregistrez-vous sous Google ou Blogger avant de commenter !
En cas de soucis...