Regarder sur l’écran qui vous fait face la vue fixe de ce qui se trouve sous vos pieds, alors que les murs transparents laissent apparaître l’image tournoyante de ce qui vous fait face et qui correspond à ce que vous savez être le vrai plafond, est une expérience que je ne souhaite à personne…
« Euh! ça vous dérangerait de réopacifier les murs?
- Non !, s’esclaffa Lark. J’allais le faire de toute façon. Alors, vous vous habituez à la pesanteur artificielle?»
Maintenant que l’univers avait cessé de tourner autour de moi, je pouvais répondre sans mentir:
« Oui! J’ai enfin l’impression de regarder vers l’avant du vaisseau.
- L’avant?, se moqua Lark. Il n’y a pas de direction privilégiée dans une nef circulaire.
- Alors disons dans la direction de la sortie du spatioport, lâchai-je les dents serrées.
- Prête pour le décollage?»
Lark n’attendit pas mon assentiment et pianota sur son mystérieux appareil de commande à ultrasons.
Imperceptiblement, le vaisseau se souleva et se mit en mouvement.
Ce qui étonnait le plus était que la lévitation de cette masse imposante ne s’accompagnait d’aucun bruit.
Comme je m’en étonnai auprès de Lark, il m’expliqua que l’effet était obtenu par superposition d’ondes sonores en opposition de phase. L’ordinateur central gérait tout cela avec brio, mais que ne gérait-il pas ?
« Vous pouvez vous lever et circuler librement dans la cabine tant que la rotation est maintenue, précisa Lark en abandonnant son curieux siège.
- On ne la sent plus, la rotation…
- C’est le but! »
J’extirpai mes jambes de leur logement et me levai pour mieux observer la scène.
Devant moi, le couloir d’envol du spatioport se déroulait lentement, tel un tapis magique éclairé de rampes fluorescentes pulsatiles.
« Je parie que vous n’êtes pas habituée à ça, enfermée que vous êtes dans vos cercueils volants habituels…
- J’ai survécu jusqu’à maintenant… »
Alors que j’allais renchérir, nous débouchâmes à l’extérieur. Nous étions à une hauteur incroyable, accentuée par l’effet de fuyantes des lignes futuristes des bâtiments alentours.
Difficile d’échapper à la sensation de vertige. Heureusement, seul le gigantesque écran qui faisait le tour de la cabine nous offrait une vue panoramique de la ville.
«Nous allons nous élever lentement avant de passer à la vitesse supérieure, me prévint Lark.»
Hypnotisée, je me rapprochai de l’écran. Le sol se dérobait, nous montions verticalement comme aspirés par une force étrange. La ville se réduisait à vue d’œil, perdue dans un océan de verdure. Nous passâmes la couche nuageuse. Le soleil illuminait les cumulus, les transformant en montagnes de crème chantilly. Nous avions l’impression d’être posés sur cette confortable couche molletonnée.
«Hum, avant d’accélérer, nous avons quelques petits détails à régler…»
A nouveau méfiante, je me tournai vers Lark.
Vers l'infini et au délà! ;-)
RépondreSupprimerGénial ce nouvel espace, en effet il est très clairement mieux que le space!
Bisous!
C'est donc bien un Ummite que nous avions croisé : "L'après-midi nous avons croisé en pleine forêt, sur un chemin envahi de fougères et loin de tout, un homme assez grand et mince, avec un curieux front immense. Il était habillé d'une chemise avec cravate, d'un pantalon impeccable, et de mocassins en cuir. Il nous a dit bonjour en souriant." (Mon billet du 7 juillet) Le front était immense et assez curieux. Pour un Ufologue chevronné, c'eût été intriguant aussi, puisque ça l'était pour nous.
RépondreSupprimerA Poupi :
RépondreSupprimerOui ! Et en plus on y est bien accueilli, pas vrai ? ;)
A Snake :
RépondreSupprimerTiens, c'est curieux, le vôtre n'était-il pas brun avec la peau grisâtre ? Je me souviens bien de ce billet.
Quant à moi, je n'ai pas croisé officiellement d'Ummite, donc je ne peux dire quoi que ce soit au sujet de leur apparence.
Oui, vraiment bien. :-)
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