Brutalement, je me sentis oppressée sur tout le corps par le fluide répandu dans l’habitacle. J’avais l’impression d’être prisonnière dans une gangue de magma épais, qui durcissait d’instant en instant. Pourtant, j’étais assise tranquillement dans le ciel, tout du moins c’est la vision que me retransmettait mon casque virtuel, et les nuages défilaient sous mes pieds à une vitesse folle.
« Fantastique, non ! s’exclama Lark.
Oui, dans un sens, répondis-je crispée ».
Une trouée entre deux énormes montagnes de cumulus venait de laisser apparaître un gouffre sans fond devant nous.
« Et hop !, cria Lark. »
A cet instant, la soucoupe plongea avec une pente impressionnante vers le sol.
Bien que l’accélération était gommée par la technologie ummite, j’eus la nette impression que mon estomac remontait dans la bouche.
« Vous pouvez redresser votre assiette virtuelle, si vous le souhaitez, mais c’est moins drôle, crut bon d’ajouter mon pilote fou. » Par chance, Lark ne cria pas « Banzai ! »
La surface du sol nous fonçait dessus droit devant. Je fermai instinctivement les yeux, quand tout à coup, je perçus un relâchement soudain du moule liquide qui nous bloquait.
J’ouvris un œil. La nef s’était immobilisée au-dessus d’une gigantesque forêt. Nous étions à quelques centimètres de la cime des arbres et des oiseaux multicolores voletaient autour de nous.
« Forêt amazonienne, annonça laconiquement Lark.
- C’est superbe !
- Vous n’avez pas tout vu… »
Et avant que j’aie pu ajouter quoi que ce soit, Lark avait mis la soucoupe en branle.
« Mais, vous êtes fou ! On n’a même pas eu le temps de voir.
- On n’a pas que ça à faire non plus… Et j’ai d’autres coins à vous montrer.»
Cette fois-ci, j’eus le droit à un vol en zigzag entre le sol et la couche nuageuse.
Le déplacement était si rapide que ma vue se brouillait. J’avais des envies de meurtre mais pas de poignard sous la main. Je me demandai s’il n’y avait pas un scénario de crime virtuel programmé dans le casque…
« Ne me dites pas que vous pilotez à vue, là….
- Je fais aussi un peu confiance à l’ordinateur de bord.
- Ma parole, vous programmez rudement vite…
- J’avais entré le circuit avant notre départ. Regardez, je ne fais presque rien… »
Le casque passa en vision interne. Effectivement, les mains de Lark ne bougeaient presque pas la plupart du temps, sauf lorsqu’il donnait de brutales impulsions, ce qui expliquait la course en zigzag.
« On arrête les dégâts ! ». Une voix parasitée retentit soudain dans mon casque. Figée par la surprise, je retins mon souffle. Lark stoppa le vol et la nef ralentit avant de s’immobiliser.
Je tournai un œil interrogateur vers lui…
LOOOL Histoire magnifique... est très prenante. ;-)
RépondreSupprimerAh bin ils sont revenus mes commentaires non?
RépondreSupprimerOui ! Ils étaient certainement tombés dans une faille spatio-temporelle Googleienne...
RépondreSupprimerAh! Tu vois!
RépondreSupprimerIl y aura toujours des lieux où je ne lèverais jamais l'encre. ;-)
Pas mal ! Tu t'es fendu, là !
RépondreSupprimerlool Fendu? ;-p
RépondreSupprimerFendu en écrivant lever l'encre au lieu de lever l'ancre dans un roman... Faute d'orthographe involontaire ou jeu de mots ?
RépondreSupprimerTu m'expliqueras ça en détail, pendant l'un de nos longs tête à tête! ;-)
RépondreSupprimerL'accélération n'est pas gommée par la technologie ummite..
RépondreSupprimerPar contre, en vision directe, tu as tout le ciel pour toi.
Sinon, tu as l'air d'aimer les oeufs en gelée.