Les ummites au téléphone dans les années 80

Nous allons nous intéresser aujourd'hui à des documents classés H (hypothétiques) par ummo-sciences qui recenseraient une série d'appels téléphoniques d'origine ummite reçus dans les années 80.
Vous ne savez pas qui sont les ummites ? Ce seraient des extraterrestres. Je vous conseille de consulter ce bref résumé avant de poursuivre.

Revenons-en aux coups de fil mystérieux. J'ai listé les appels en mettant volontairement de côté le contenu informatif apparent afin de mieux dégager leur motif réel.
Évidemment, les correspondants des ummites en profitaient pour poser à leur interlocuteur tout un tas de questions plus ou moins intéressantes il faut bien le dire. Mais qui n'en ferait pas autant en ayant l'occasion de dialoguer avec un extraterrestre ?

Ce billet étant assez long, en voici le plan :

- Liste des appels téléphoniques (années 80)
- Que penser de ces appels ?
      - Motifs possibles
      - Les informations données étaient-elles fiables ?
      - Qui est Marisól ?
      - José Luis Jordán Peña et les services secrets
      - Chronologie basée sur les informations de Carballal
      - Quelles pourraient être les sources ummites ?
      - Conclusion

Illustration  réalisée à partir d'un clip-art du site https://openclipart.org

Liste des appels téléphoniques (années 80)

Référence de l'appel : H1  Jour et heure : 10/03/87 14h45
Contacté : Luis Jiménez Marhuenda  Durée : 1h55
Appel de : UHOOA 5 fils de UHOOA 2
Objectif : « Nous enverrons une lettre à Juan Aguirre. Elle contiendra une bande jaune scellée à la marque ou timbre d'UMMO. » L'ummite précise que la marque sera radioactive.
=> La lettre en question est la D2655 (12/03/87) envoyée en recommandé ce qui est peu habituel.
Signée : UHOOA 5 fils de UHOOA 2 et demandant : « Nous voulons vous faire une demande. Seriez vous assez gentil pour nous procurer une reproduction photostatique des documents que nous vous avons envoyés ? »

Référence de l'appel : H4  Jour et heure : 11/03/87 15h00
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 1h25
Appel de : un ummite
Objectif : " Juan Aguirre recevra une lettre. Luis Jiménez Marhuenda recevra une lettre."
=> Lettres D2655 (voir appel précédent) et D392 (11/03/88) signée AOXIBOO 3 FILS de IRAA 6 et D393 (11/03/88) signée AOSII 3 FILS DE IRAA 6 demandant « nous vous demanderions de nous écrire sur un bristol de couleur blanche […] un texte manuscrit à la main mais comportant en en-tête vos deux noms espagnols suivis (aussi en manuscrit) de ESPAGNE - PLANETE FROIDE TERRE » La liste des personnes devant donner un exemplaire de leur écriture manuscrite est fournie.

Référence de l'appel : H6  Jour et heure : 17/03/87 12h00
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 25 min
Appel de : un ummite
Objectif : « Un de mes frères vous a appelés. Nous aimerions recevoir des copies des lettres que nous vous avons envoyées. Vous devez mettre à chaque page un n° de code pour que nous nous y référions quand vous formulez des questions. »
« Une lettre vous a été envoyée, destinée à Rafael Farriols Calvo, en évitant que la lettre soit communiquée à d'autres de vos frères, et pour cela nous utilisons une voie indirecte. Nous ne l'envoyons pas directement au destinataire. Elle mettra des jours. »
=> Il s'agit des lettres D788 et D731 (signées : AOXIBOO 3 FILS de IRAA 6), reçues dans un "paquet" commun daté par Rafael Farriols au 20/03/1987, paquet qui aurait été remis à Jordan Pena sans passer par la poste pour qu'il le remette lui-même à Rafael Farriols (voir le document H7 ci-après).

Référence de l'appel : H7  Jour et heure : 21/03/87 18h25
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 5 min
Appel de : un ummite
Objectif : «L’ummite me demande si j’ai reçu par courrier la lettre qu’il m’avait annoncée qu’il m’enverrait le 17 mars (j’étais sorti). Étant donné qu’elle ne m’était pas parvenue, ils m’avertirent qu’ils interviendraient par téléphone.Il me dit qu’ils allaient tenter de joindre José Luis Jordán, Joaquin Martínez, Luis Jiménez Marhuenda et Dionisio Garrido.»
=> Recevant ce coup de fil, JB vérifie et appelle JLJP. Je cite le document H7 : «J.L. Jordán me dit que les Ummites venaient de l’appeler. A 19h40, José Luis me rappelle pour me dire que les Ummites, par le biais d’une demoiselle de 30 ans à l’accent andalou, avait fait baisser le portail de sa maison pour lui remettre une enveloppe avec un rapport destiné à Rafael Farriols. À ce moment, Juan Aguirre était déjà avec moi et nous disons à José Luis de prendre un taxi et de venir avec l’enveloppe. Il arrive à 19h30.»

Référence de l'appel : H2   Jour et heure : 22/03/87 12h45
Contacté : Luis Jiménez Marhuenda    Durée : 2h
Appel de : un ummite
Objectif : => Impossible de le connaître, le début de la conversation n'étant pas précisé.

Référence de l'appel : H7  Jour et heure : 22/03/87 14h45
Contacté :  Jorge Barrenechea  Durée : 30 min
Appel de : un ummite
Objectif : «Il me demande si nous avons reçu la lettre–rapport destinée à Rafael Farriols. Je lui dis oui.»
 => Il s'agit toujours des lettres D788 et D731.

Référence de l'appel : H8  Jour et heure : 23/03/87 12h45
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 30 min
Appel de : un ummite
Objectif : «Il me demande comment nous parvenons à la compilation et l’indexation des rapports pour les distribuer aux autres par l’intermédiaire d’une de nos sœurs qui les range 57, rue Goya 4e étage à gauche.»
=> Cette traduction peu claire semble évoquer le paquet de photocopies des anciennes lettres que les espagnols devaient remettre à leurs interlocuteurs téléphoniques, paquet qui tardait à venir. Comme JB s'excuse de leur retard, l'ummite lui répond qu'ils ne sont pas pressés.

Référence de l'appel : H3  Jour et heure : 31/03/87 18h00
Contacté : Luis Jiménez Marhuenda  Durée : 2h21
Appel de : un ummite
Objectif :«Nous attendons un texte de plusieurs de vos frères...»
=> Les ummites semblent s'impatienter...

Référence de l'appel : H9  Jour et heure : 10/04/87 17h45
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 55 min
Appel de : un ummite
Objectif : «Jorge Barrenechea? A reçu une lettre?»
=> JB répond par l'affirmative : «Oui, un peu avant 14h00 de INDOO 33 fille d’INDOO 29.»
Il s'agit de la lettre D541.

Référence de l'appel : H10  Jour et heure : 08/06/87 11h00
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 15 min
Appel de : un ummite
Objectif :«Nous tardons à récupérer le paquet parce que votre frère qui devait le faire n’est pas actuellement en Espagne. Peut-être convient-il de penser à un de vos frères dont la maison a une gardienne. [...] Quand vous aurez tous envoyé vos questions, nous ramasserons le paquet.»

Référence de l'appel : H11   Jour et heure : 25/10/87 01h45
Contacté : Jorge Barrenechea    Durée : 1h20
Appel de : Marisól, qui se présente comme une intermédiaire terrienne des ummites.
Objectif : Marisól récupère les questions auxquelles devront répondre les ummites.

Référence de l'appel : H11   Jour et heure : 26/10/87 vers 16h00
Contacté : Jorge Barrenechea 
Appel de : Marisól
Objectif : JB écrit: «Nos amis l’avaient chargée de nous dire que le jour suivant, vers les 5h, ils nous rappelleraient pour répondre à nos questions de dimanche matin.»

Référence de l'appel : H11   Jour et heure : 26/10/87 après 16h00
Contacté : Jorge Barrenechea 
Appel de : un ummite
Objectif : «Vous recevrez demain les réponses à vos questions.»

Référence de l'appel :  H11   Jour et heure : 27/10/87 17h15
Contacté : Jorge Barrenechea    Durée : 30 min
Appel de : Marisól
Objectif : Les réponses aux questions des espagnols sont transmises.

Référence de l'appel :  H11   Jour et heure : 28/10/87 14h20
Contacté : Jorge Barrenechea    Durée : 30 min
Appel de : Marisól
Objectif : «Elle me dit que cet après-midi ou demain matin, un de mes amis recevra une lettre adressée à moi. Effectivement, José Luis Jordán Peña à 21 h,  bien qu’elle n’arriva chez moi qu’à 22h30.»
=> NOTA : Je n'ai pas retrouvé la trace de cette lettre sur ummo-sciences (Voir H12...)

Référence de l'appel : H12  Jour et heure : 18/11/87
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 4 min
Appel de : un ummite
Objectif : «Les lettres peuvent être communiquées à vos frères Rafael Farriols et Julián Barrenechea. [...] Ne diffusez pas ce texte sauf à vos frères Rafael Farriols et Julián Barrenechea.»

Référence de l'appel : H13  Jour et heure : 27/12/87
Contacté : Marisól
Appel de : Rafael Farriols
Objectif : Marisól ne veut pas noter les questions de Farriols mais annonce qu'il y avait une triple lettre dans  la boîte du 57 Rue Goya. Elle précise que :"La lettre était TRIPLE :
1. Conseils particuliers pour Jorge Barrenechea y Juan Domínguez : Ne pas faire de copies. ne pas lire en public.
2. Responsabilité de l’OEMMII (Copies pour R. Farriols et Luis Jimenez Marhuenda).
3. Mécanisme du raisonnement avec dessin des fonctions du cerveau réalisé pour José Luis Jordán  Peña. (Copies libres pour les frères éventuellement intéressés.)"
=> La lettre en question semble être la D791. Elle est sans doute incomplète et ne comporte pas de schéma ummite des fonctions du cerveau. Mais Peña en a bien dessiné un(voir E20), soi-disant en s'inspirant de cette lettre. Pas clair, n'est-ce pas ?
Cette D791 préfigure ce que seront les lettres GR. On y trouve mise en avant la création et la surveillance d'un micro-groupe social de 11 personnes autour de Jorge Barrenechea  et une allusion nette à la réincarnation : "votre conduite aura une résonance spéciale dans vos vies actuelles et futures, après la mort"

Référence de l'appel : H13  Jour et heure : 04/01/88 12h35
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 47 min
Appel de : un ummite de Cordoue (Argentine)
Objectif : L'ummite appelle pour répondre à des questions. Comme JB lui demande où les espagnols doivent tenir leurs réunions, il répond : «En haut, où nous disposons de plus de facilités pour enregistrer. Si vous vous réunissez à 4 ou 5, jusqu’à 7, votre maison conviendra. Si plus, le site qui vous est destiné dans le sous-sol de la maison conviendra mieux.»

Référence de l'appel : H14      Jour et heure : 10/01/88 11h15
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 4 min
Appel de : un ummite
Objectif :« Vous recevrez une lettre message à 21 h. Ne surveillez pas le messager de 9h à 9h30 (de 21h à 21h30). Ne surveillez pas le messager. »
=> Il s'agit de la lettre D792-1.

Référence de l'appel : H15      Jour et heure : 13/01/88 11h55
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 5 min
Appel de : un ummite
Objectif :« Vous recevrez aujourd’hui un message chez vous. La messagère appuiera sur la sonnette d’en bas (porte automatique). Ne la surveillez pas. [...] Nous avons inclus dans notre message une lettre pour votre frère Rafael Farriols.»
=> Il s'agit de la lettre D792-2.

Référence de l'appel : H16      Jour et heure : 19/01/88 18h20
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 25 min
Appel de : un ummite
Objectif :« Nous allons vous envoyer la 3ème partie du rapport d’UMMOWOA. Un de vos frères le recevra dans son immeuble, mais IL EST POUR VOUS. Il faut que l’immeuble ait un gardien pour que notre messagère puisse entrer sans difficulté.»
=> Il s'agit de la lettre D792-3.

Référence de l'appel : H17      Jour et heure : 22/01/88 13h30
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 45 min
Appel de : un ummite
Objectif :« Nous sommes dans la capitale de l‘Espagne. Nous serons à Madrid pour quelques jours. Ensuite nous retournerons à Albacète. [...] Monsieur, je vous demande de ne pas ouvrir l’enveloppe avant 14 h du premier jour autorisé, c'est-à-dire le 24 janvier. [...] Si vous vous réunissez au sous-sol, ouvrez les fenêtres la nuit précédente et n’y  fouillez pas les meubles. Ne fouillez pas ces meubles. Si vous trouvez une petite SPHÈRE MÉTALLIQUE : NE LA TOUCHEZ PAS. C’est très important.»
=> Il s'agit de la lettre D792-3 (Avertissements d'une surveillance par des services secrets, U à Albacete). Le groupe des espagnols était-il vraiment espionné par un micro sphérique délicatement mis en place dans un meuble au sus et au plein gré de tous. Ou était-ce de l'intox? On remarquera que les mini UEWA de surveillance des années 80 ne traversaient pas les fenêtres, mais passaient à travers les portes des placards. Trouvez l'erreur...
Les ummites seraient-ils toujours à Albacete en 1988 ou un faussaire reprendrait-il à son compte l'histoire de la marquise à la main coupée ?

Référence de l'appel : H18      Jour et heure : 28/01/88 13h35
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 15 min
Appel de : un ummite
Objectif :« UMMO. – Vous recevrez une lettre. Vous pouvez la lire en la présence NÉCESSAIRE de :
Jorge Barrenechea, Alfredo Lara, José-María Pilón, Juan Domínguez, Dionisio Garrido qui doivent nécessairement être présents. [...] Vous recevrez la lettre en poste restante. Vous pourrez aller la chercher le samedi précédent. Vous ne pouvez la lire avant le 7 février. [...] ÉCOUTEZ BIEN. La réunion peut se faire au domicile d’un des frères cités, ou en tout autre point choisi par eux, mais vous devrez le dire par téléphone à votre frère Lara pour que nous sachions le lieu de la réunion en interceptant la communication téléphonique entre vous et votre frère Lara. »
=> Il s'agit de la lettre D1378, initialement en possession de Jean-Pierre Petit (qui n'en était pas le destinataire). Cette lettre décrit le plan d'intervention ummite pour sauver la Terre.
Cette lettre contenait aussi des pages à caractère privé (donc non diffusées par Ummo-Sciences) adressées au couple Barrenechea.

Référence de l'appel : H19      Jour et heure : 31/01/88 10h30
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : quelques minutes
Appel de : un ummite
Objectif :« Comme nous vous voyons préoccupés par l'organisation de la réunion à partir du 7, nous vous disons que vous pouvez inviter seulement les nouveaux frères. Les frères les plus assidus (ou un autre aussi) qui sont : 
- JORGE BARRENECHEA, qui est, en ce qui concerne les rapports que nous vous envoyons, la personne la plus DÉSIGNÉE
- JUAN AGUIRRE
- RAFAEL FARRIOLS, s'il est présent
- JUAN DOMINGUEZ
- JOSE JORDAN
- JOAQUIN MARTINEZ 
- HILTRUD NORDLIN, si elle est présente. »

Référence de l'appel : H20      Jour et heure : 02/02/88 14h05
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 5 minutes
Appel de : un ummite
Objectif :« Ummite: S'il vous plaît j'aimerais vous dire qu'un de vos frères a, placée dans sa boîte à lettres, une enveloppe contenant un rapport dans la lignée de ceux que vous avec reçus.
[...]
- Jorge: Oui donc. Quelques-uns de mes frères ont grand peur que le journaliste Julio César Iglésias ne garde pas le secret.
- Ummite: Vous devez l'inviter.»
=> Je ne sais quelle lettre est évoquée dans cette conversation. Mais apparemment, l'interlocuteur "ummite" ne craint pas d'inviter un journaliste aux réunions.

Référence de l'appel : H22      Jour et heure : 08/02/88 14h30
Contacté : Jorge Barrenechea  Durée : 10 minutes
Appel de : un ummite
Objectif :« Nous nous prions de retarder la lettre pour votre frère Antonio Ribera. Nous considérons comme très grave l'attaque contre votre frère Fernando Sesma. Nous allons tenter de faire en sorte que sa mémoire soit défendue et nous prendrons les moyens pour qu'il en soit ainsi. Nous allons envoyer une lettre à la revue INTERVIU. Ne remettez pas la lettre à votre frère Antonio Ribera tant que nous n'avons pas envoyé cette lettre.»
=> Les lettres assurant la défense de Sesma sont les D378, D379, D381, D399. Celle adressée à Ribera est la D379. La lettre précise que ni Sesma, ni Ribera n'ont plagié les écrits ummites et que Ribera ne recevra plus de documents car il en a diffusé une partie. La remise de la D379 à Ribera pouvait être annulée si le journaliste d'INTERVIU corrigeait le terme "plagier".

Référence de l'appel : H23      Jour et heure : 25/05/88
Contacté : Jorge Barrenechea
Appel de : Marisól
Objectif : Dicter une lettre ummite par téléphone indiquant à Barrenechea, Farriols et Domínguez comment développer la branche "optonique" de leur entreprise.

Référence de l'appel : H24      Jour et heure : 13/06/88 15h00
Contacté : Jorge Barrenechea
Appel de : Marisól
Objectif : Dicter un message de condoléance à transmettre à Domínguez.

Que penser de ces appels ?

Motifs possibles

On le voit, ces quelques appels téléphoniques n'ont concerné que 2 interlocuteurs :
- Luis Jiménez Marhuenda
- Jorge Barrenechea.

Ils ne s'étalent que sur une brève plage de temps : mars 1987 à juin 1988.

Parfois, on entendait une voix nasillarde au téléphone, associée au timbre d'un ummite, mais qui pouvait très bien sortir d'un vocodeur (convertisseur très répandu dans les années 80), parfois c'était une certaine Marisól, bien de chez nous, qui appelait.

En dehors de la réponse à des questions qui leur avaient été très gentiment listées, les "ummites" semblaient bien avoir quelques objectifs précis, qui justifiaient le recours au téléphone :

- prévenir de l'envoi des lettres, afin d'éviter qu'elles ne tombent entre de mauvaises mains. Les "ummites" précisent plusieurs fois qu'il ne faut pas guetter le messager porteur de la missive, ce qui est presque une incitation au crime...

- organiser en détail les réunions de lecture en nommant ceux qui devaient y assister, en choisissant le lieu et l'heure et en exigeant certaines "précautions" comme laisser la fenêtre ouverte la veille, ne pas fouiller les placards...

- obtenir les photocopies d'anciennes lettres. Quels étourdis les "ummites" des années 80!  Ils n'ont même pas sauvegardé leurs précédentes missives.

- obtenir des échantillons d’écriture manuscrite du groupe des espagnols. On se demande bien pourquoi.

Les informations données par téléphone dans les années 80 étaient-elles fiables?

Reprenons un extrait du document H1 :
« Luis Jiménez : Que penser de la lettre qui parle de l'attentat en Autriche dont furent victimes vos frères?
Ummite : Elle est authentique. ... (?)
Luis Jiménez : Pourtant le groupe de Madrid considère que non.
Ummite : Si, elle l'est.
(R.Farriols. Quelques mois plus tard, Antonio Ribera, qui avait reçu la lettre en question, me dit avoir eu une conversation téléphonique avec une jeune femme d'Alicante qui prétendait être l'AUTEUR de cette lettre. En fait, elle affirmait être la "fille" d'un Ummite, et que sa mère était TERRESTRE.
De plus, le sceau caractéristique UMMITE, frappé sur les lettres écrites d'Espagne de couleur violet, apparaissait sur cette lettre déformé et flou. J'avais pensé moi-même que l'origine en était frauduleuse).»
Comme on peut le voir, ces conversations semblaient pour le moins douteuses.
Surtout quand on en sait plus sur Marisól.

Qui est la mystérieuse Marisól ?

Qui est donc Marisól, celle qui, parfois, prend la place des "ummites" des années 80 au téléphone?

C'est un journaliste espagnol, Manuel Carballal, qui met à jour le pot aux roses dans des numéros de "El Ojo Crítico" ou de "Enigmas" (août 1997).

José Luis Jordán Peña aurait hypnotisé puis abusé sexuellement deux femmes qui l'auraient aussi aidé à mettre en place une fraude dans le cadre de l'affaire UMMO. Je vous laisse lire les détails dans les articles que je cite dans mes sources, ils valent le détour.

Ces deux femmes seraient respectivement Trinidad Pastrana, alias "Marisól", et Mercedes Carrasco. Trinidad aurait ainsi raconté que la correspondance UMMO lui était dictée par JLJP. 

Apparemment, elle appelait aussi des espagnols au téléphone...

On notera que Farriols connaissait apparemment son identité puisqu'il l'a contactée pour lui communiquer une liste de questions (cf H13).

Sources : La mystification UMMO - C.P. Kouropoulos et Le manipulateur avoue - Oncle Dom

José Luis Jordán Peña et les services secrets

Mais l'enquête de Carballal ne s'arrête pas là. Le journaliste aurait découvert un lien entre JLJP et les services secrets espagnols.
Je vous traduis les passages correspondants de l'article de El Ojo Crítico où il en parle :
« Très récemment, un de ces agents du CESID m'a fourni de nouvelles informations sur UMMO. Je dois expliquer qu' Óscar, et un autre agent dont je dois omettre le nom, m'ont donné cette information à Saragosse. Ils ont eu accès à au moins un rapport SECED et deux rapports CESID sur UMMO. 
Selon ces sources du CESID, à la fin des années 1960, les services secrets espagnols ont introduit au moins une taupe, un lieutenant-colonel du SECED, aux réunions de La Ballena Alegre.»

Carballal explique que les renseignements auraient couvert les passe-temps glauques de JLJP afin de bénéficier de ses services. Selon lui, UMMO serait classé par la direction du renseignement espagnol dans un dossier "Apocalypse" associé aux sectes et aux ovnis, dossier relatif à la sécurité nationale car le gratin espagnol s'y serait intéressé.

On notera en passant cette remarque de Carballal :
« La dernière lettre de Ummo, non publiée, mais à laquelle j'ai eu accès, a été reçue le 26 Août 1996. J'ai des raisons, que je ne peux pas poster par respect envers Rafael Farriols, pour dire que cette lettre a la même origine que celle reçue le 15 juillet 1996, également inédite, et celle de Cuba en 1993. Ces lettres ont pour but de reconstruire le réseau de destinataires et le légendaire groupe de Madrid. À mon avis, Jordán Peña n'a aucun rapport avec ces nouvelles lettres ummites qui viennent d'une autre source. À partir de maintenant, une nouvelle ère s'ouvre dans l'affaire UMMO.»

J'invite mes lecteurs à relire la lettre de Cuba. Son contenu ressemble étrangement à celui des coups de fils des années 80. Et ces tentatives de reconstituer le groupe tout en tentant de récupérer des documents anciens, cela ne vous fait pas penser aux tweets ummites ?

Chronologie basée sur les informations de Carballal

À ce stade, j'ai eu envie de reprendre ma chronologie de l'affaire UMMO et de la compléter.
Le découpage en vagues de communication est le mien. Il diffère légèrement de celui fait par Ummo-Sciences.

- 30 janvier1966 : 1ère lettre ummite recensée par Ummo-Sciences. C'est le début d'une 1ère phase de communication qui concerne Fernando Sesma, Alicia Araujo, Enrique Villagrasa et Manuel Campo.
- 6 février 1966 : atterrissage d'Aluche avec traces au sol. 4 témoins : Jordan Peña, Vicente Ortuño, Maria Ruiz Torres, et le berger Juan Jimenez Dias
- 1967 : survol de Valderas et atterrissage à Santa-Monica d'une soucoupe. Les témoignages tournent toujours autour de Jordan Peña et Ortuno
- Fin des années 60 : une taupe infiltre la Ballena Alegre
- 1974 : Fin de la 1ère phase d'envoi de lettres, la plus féconde.

- 1977 : Poher analyse les photos de Valderas et conclut à un faux (fil visible)

- 1980 : 2ème vague de communications ummites (lettres et coups de fil). Les contactés ont changé. Ce sont désormais Rafael Farriols, Jorge Barrenechea, Juan Dominguez et Juan Aguirre.
- 12/03/1988 : Jordan Peña est victime d'une attaque cérébrale
- 13 juin 1988 : dernier coup de fil ummite. C'est Marisól qui dicte une lettre. C'est en 1988 que cessera la 2ème vague de communications ummites.

- 1990 : Jordan Peña se remet de son attaque cérébrale - Dans les années 90, quelques lettres sont envoyées essentiellement politiques (entrevue d'ummites avec Bush et Gorbatchev, guerre du Golfe...). Elles ne font guère ummites mais doivent avoir un sceau (le 1er ou le 2nd ?) car elles sont classées D. Elles forment une mini-vague de communication, la 3ème, qui tend à relancer, comme l'indique Carballal, le groupe espagnol.
- 1993 : Jordan Peña avoue être l'auteur des lettres. C'est la lettre postée de Cuba (avril 93) qui suggérait à Farriols de l'interroger.
- 1996 : Jordan Peña donne à Carballal les détails de la mystification de Valderas. C'est aussi en 1996 que paraît la lettre D4147, qui indiquera un nouveau "sceau" permettant de valider les futurs documents ummites.

- fin 2002 : Début de la 4ème phase de communication (affaire SBF et lettres NR sans sceau distinctif) qui concernera des français : Pierre Martin, Alban Nanty et Jean François Dupouy.
- 2010 : Fin de la 4ème phase de communication.
- novembre 2010 : Jordan Peña renouvelle et précise ses aveux. Il indique que les lettres postérieures à 1988  ne sont pas de lui.

- 2011 : 5ème phase de communication - Envoi des lettres adressées aux membres du GR1. Ces lettres reprennent le sceau indiqué en 1996. C'est pourquoi Ummo-Sciences les considère comme valides.
- 2012 : la 5ème phase de communication se met aussi en place sur Twitter. Mais les habitués de Ummo-Sciences ne sont pas au courant.
- 09/09/2014 : décès de Jordan Peña  C'est en 2014 que les échanges avec les membres d'Ummo-Sciences vont vraiment commencer, une fois JLJP disparu (exit le contradicteur potentiel)... Une bonne âme aura en effet pris soin de les informer de l'ouverture de comptes 'ummites" sur Twitter.
- 2018 : fin apparente de la 5ème phase de communication, celle des GR et des tweets.

Mais quelles pourraient donc être les diverses sources ummites ?

La réponse la plus simple :

1ère et 2ème phases : Jordan Peña avec des complices : Marisól, Vicente Ortuño, Mercedes Carrasco.
3ème phase : Des services de renseignement  (probablement espagnols) qui fournissent un 2nd sceau de validation. Ils auraient infiltré le groupe espagnol pendant la 1ère phase et chercheraient à le réactiver.
4ème phase : Elle pourrait englober plusieurs sources ne disposant pas des sceaux de validation. Des chercheurs passionnés par les 1ers documents pourraient être derrière, voire d'autres services.
5ème phase : Le sceau identique à celui de la 3ème phase et le mot détourné d'une NR indique que la source est très proche des membres du groupe GR1 et a accès d'une manière ou d'une autre à leurs secrets.

Problèmes :
- Pourquoi lors de la 2ème phase, chercher à récupérer des lettres de la 1ère vague si la source est la même ? Jordan Peña aurait commis l'erreur de perdre ses copies ?
- Lors de la 2ème phase, Jordan Peña aurait-il collaboré avec le CESID qui aurait profité des coups de fil pour faciliter leurs manœuvres d'espionnage, en demandant aux contactés de ne pas s'étonner en découvrant un micro dans une armoire ?
- Est-ce que des services prendraient vraiment la peine d'infiltrer un groupe de pseudo-contactés ?
- Comment Jordan Peña a-t-il pu assurer la cohérence des lettres et prévoir de futures découvertes scientifiques comme la modulation de l'expansion de l'univers ?
- Jean-Pierre Petit aurait-il bâti la cosmologie Janus à partir d'informations inventées de toutes pièces?

Une solution exotique :

1ère phase : d'origine extraterrestre avec un dactylographe : Jordan Peña, choisi parce qu'il faisait un excellent fusible potentiel, comme l'avait été en 1954 Doña Margarita Ruiz de Lihory.
2ème phase : Jordan Peña avec ses complices, voire l'aide du CESID. En tant que dactylographe, il n'aurait pas eu accès à toutes les lettres (cf 2 dactylographes cités) et essaierait de les retrouver.
Pour les phases suivantes, on aurait le même scénario que précédemment.

Problèmes :
- JPP semble encore recevoir des communications exotiques (il aurait reçu des coups de fil en 2013 et 2016). La 1ère source serait-elle encore là, mais très discrète ou se ferait-il abuser ?
- Pourquoi la 1ère source extraterrestre, si elle était encore présente, se tairait-elle face aux usurpateurs ?
- On n'a toujours aucune preuve d'envois de lettres dans d'autres parties du monde.

Conclusion 

Certains en savent certainement plus que moi : les membres du groupe des espagnols, du GR1, Jean-Pierre Petit, ceux qui travaillent en secret sur les informations techniques données dans les lettres...
Je ne pense pas être la seule à me poser des questions. Les commentaires sont ouverts.
Mais je ne me fais plus d'illusions, chacun va rester dans son petit cercle...

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